ALTERNATIVE CHRETIENNE

Question au PRC : Un effort de tolérance religieuse en Mauritanie et au Maroc ?

Intitulée de la question : Quel regard portez-vous sur la rencontre en faveur de la «tolérance religieuse à travers les traités internationaux sur les droits de l’Homme», qui s’est tenue à Rabat, entre différents acteurs de la société civile du Maroc et de Mauritanie ?

Selon l’Agence de presse du Maroc (Maghreb arabe presse – MAP), les participants ont largement évoqué l’interdiction des minarets en Suisse, un événement qu’ils perçoivent comme un «exemple d’intolérance religieuse».

A cette occasion, le président du Centre des Droits des Gens (CDG), Jamal Chahdi, a souligné l’importance de la coexistence en dépit de la différence de couleur, de sexe, de langue, d’origine ou de religion, ajoutant que les traités internationaux stipulent la liberté du culte.

Mais de son côté, Mohamed Sidati, de l’association mauritanienne, a estimé que l’interdiction des minarets en Suisse, était contraire aux traités internationaux, et que ce genre de pratiques génère de la violence et de la xénophobie religieuse.

Qu’en est-il de la liberté de culte en Mauritanie et au Maroc ?

Selon l’index des persécutions antichrétiennes, réalisé par l’ONG Portes Ouvertes, la Mauritanie s’est hissée à la 8ème place, alors qu’elle n’était qu’en 40ème position en 2006. On peut constater que le gouvernement restreint l’annonce de l’Evangile et la distribution de littérature religieuse non islamique. En outre, bien que la loi n’ait pas été récemment appliquée, se convertir à une autre religion est toujours passible de la peine de mort.

Quant au Maroc, si la tendance semble être à l’amélioration, le pays figure néanmoins à la 37ème place sur l’index des persécutions antichrétiennes. Sur la terre du Roi Mohammed VI, les minorités religieuses sont tolérées, malgré les restrictions sur l’annonce de l’Evangile et la distribution de littérature chrétienne. Toutefois, il est à noter que les nouveaux convertis sont isolés socialement et que les mouvements islamistes ont de plus en plus d’influence.

On est alors en droit de s’interroger : pour quelles raisons ces pays ne dénoncent-ils pas ces persécutions antichrétiennes qui font rage sur leur terre, avant d’évoquer le référendum helvétique ? D’autant que loin d’être une atteinte à la liberté religieuse, le vote du peuple suisse a simplement traduit une réponse franche et courageuse à l’excès du prosélytisme islamiste en Occident. Ce message mériterait d’être entendu dans l’ensemble des pays européens, des pays où contrairement à la Mauritanie, chacun peut pratiquer librement son culte.

Paul OHLOTT

janvier 26, 2010 Posted by | Droits de l'Homme, International | , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Humanisme et Christianisme : ce qui les rapproche, ce qui les oppose

Extrait de l’exposé réalisé par Emmanuelle GIOVANNONI, lors des troisièmes Universités d’été du Parti Républicain Chrétien (PRC).

L’Humanisme ? Définitions :

Sens historique datant du 15eme siècle : L’humaniste est celui qui s’est spécialisé dans les études qui rendent l’homme meilleur.

Sens moral : synonyme de philanthrope. Identifie l’humanisme comme une attitude bienveillante à l’égard d’autrui.

Sens philosophique : il apparaît au 18eme et se développe au 20eme siècle. Mouvement intellectuel et philosophique, incompatible avec la pensée chrétienne.

Qu’est-ce que la philosophie humaniste, pour quelle ait engendrée tant de querelles ?

Le projet humaniste consiste à mettre l’homme au centre de tout, en affirmant sa liberté, sa dignité et sa soif de connaissances. Il est souvent opposé au Christianisme. Pourtant l’histoire nous révèle qu’à l’origine, les deux mouvements se sont réciproquement influencés. Le mouvement de pensée humaniste va chercher à définir l’homme, en s’opposant à l’Institution de l’Eglise Romaine, qui voulait imposer son interprétation des textes bibliques, et nier à l’homme une réelle autonomie de  pensée et d’action.

Certes, nous nous souvenons tous des tragiques périodes historiques de l’Eglise, telles que : les croisades (1095-1270), la lutte contre les hérésies (premiers bûchers contre les non-catholiques), l’inquisition qui s’en prend aux chrétiens (1232),…etc.

Si la pensée humaniste a favorisé l’émancipation de l’individu et de la société de l’emprise néfaste tant doctrinale que politique de l’Eglise Romaine, elle a cependant opéré une grave confusion entre la foi et la religion. Cette confusion fera beaucoup de torts au message de Christ et ouvrira la porte à une pensée humaniste radicale où toute référence à Dieu sera critiquée, voire proscrite, ainsi que le traduira plus tard la loi du 28 mars 1882, dite «Loi jules Ferry», qui «substitue l’éducation morale et l’instruction civique à l’enseignement des valeurs bibliques dans toutes les  écoles françaises». Ce contexte historique explique en partie aujourd’hui la méfiance persistante à l’égard de l’Eglise catholique, mais aussi la méfiance à l’égard des citoyens qui se revendiquent chrétiens, dans le sens de porteurs du message de Christ.

Naissance de l’Humanisme : l’influence de la pensée antique sur les auteurs chrétiens

Selon de nombreux philosophes, dont Frédéric Lenoir, historien des religions et auteur du «Christ philosophe», l’Humanisme relèverait de facteurs internes à l’évolution du Christianisme (recours au message évangélique pour défendre la liberté individuelle face à la domination des Clercs), mais aussi de facteurs externes (l’imprimerie, l’influence des penseurs grecs et romains de l’Antiquité, tels que Descartes sur St Thomas d’Aquin et Platon…).

 

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janvier 1, 2010 Posted by | Humanisme | , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire