Une réponse chrétienne à la crise économique et financière en France

Discours prononcé par Jean-Philippe WAGNER -Conseiller National du Parti Républicain Chrétien (PRC) et Conseiller Régional de Lorraine-, lors des troisièmes Universités d’été. Discours enrichi et actualisé à la date du 30 septembre 2009.

La crise n’est pas terminée

Malgré plusieurs indicateurs récents plutôt encourageants et les propos rassurants de quelques experts annonçant la « sortie du tunnel » et le redémarrage de l’économie, il est malheureusement à craindre que la crise soit loin d’être terminée, du moins en France. De Jean-Claude TRICHET, président de la Banque Centrale Européenne (BCE) qui voit s’ouvrir devant nous «une longue route cahoteuse»  au diagnostic pour le moins réservé fait par le directeur général du FMI sur «une reprise timide, pas forcément créatrice d’emplois», rien de concret n’incite franchement à l’optimisme. Et cela nonobstant les mesures cosmétiques et les écrans de fumée déployés à grand renfort de communication par nos pouvoirs publics. 

Ainsi, au registre des mesures conjoncturelles destinées à amortir, sinon à ralentir les effets de la crise, citons principalement :

• La prime à la casse, pour inciter à l’achat de voitures propres  et soutenir le secteur de la construction automobile, dont les montants pourraient être revus à la baisse dans le budget 2010.
• Les primes et crédits d’impôts dédiés aux énergies vertes, annoncées elle aussi à la baisse.
• La baisse de la TVA dans la restauration, loin d’être appliquée partout et bien peu créatrice d’emplois.
• Les bons chiffres du bilan touristique 2009 en France, saisonniers par définition.
• Depuis le 1er janvier 2009, le dispositif de l’auto-entrepreneur, excellente mesure en elle-même dont la simplicité et la souplesse permet d’annoncer un nombre record de créations d’entreprises, mais qui dissimule mal la fragilité, le manque de formation et d’accompagnement des porteurs de projets.

Il y a également, ce que j’appelle les «écrans de fumée», artifices médiatiques visant à distraire (au sens latin du terme distrahere : séparer une partie d’un tout, détourner à son profit)  l’attention de l’opinion publique, comme par exemple la menace d’une pandémie grippale,  la taxe carbone au secours de la planète (et des finances publiques !), la mise en scène hollywoodienne du G20 de Pittsburgh, la situation en Iran, les dessous sordides de l’affaire Clearstream, ou bien encore le feuilleton à rallonge de la crise du PS.

Alors, que faut-il penser et faire dans un contexte aussi incertain ?

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